La France confirme son statut de première destination Schengen en 2024, en recevant plus de trois millions de demandes de visa, selon les chiffres publiés par SchengenVisaInfo. Cela représente une hausse de 17% par rapport à 2023 et reflète l’attractivité durable du pays pour de nombreuses nationalités, notamment en Afrique du Nord.
Dans la région, les ressortissants du Maghreb occupent une place de choix. L’Algérie se distingue avec 352 295 demandes déposées pour la France, soit près de 65% du total de leurs demandes Schengen. Le Maroc suit de près: sur 606 800 demandes, 46,5% concernent la France. Pour la Tunisie, près de 60% des 177 951 demandes ciblent également l’Hexagone, soit plus de 106 000 dossiers.
Ces chiffres traduisent un lien historique, linguistique et économique fort entre la France et ses anciennes colonies, renforcé par l’importance des diasporas maghrébines, qui jouent un rôle clé dans les voyages familiaux, étudiants ou professionnels. SchengenVisaInfo souligne que la taille de ces communautés facilite souvent les regroupements familiaux et l’accueil de nouveaux arrivants.
À l’échelle mondiale, la Chine reste le premier pays émetteur de demandes avec plus de 1,7 million de dossiers, dont environ 25% concernent la France. L’engouement est aussi marqué en Afrique subsaharienne: 81% des Ivoiriens ou 91,9% des Gabonais ayant demandé un visa Schengen ont choisi la France.
Cette forte demande pose néanmoins des défis logistiques aux consulats français, notamment au Maghreb, où les délais de rendez-vous et les refus suscitent régulièrement critiques et incompréhensions. Les autorités françaises travaillent à digitaliser davantage le processus, conformément au Pacte européen sur la migration.